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Le psychotraumatisme et le le stress post-traumatique font peur. Même parfois chez les psy. J’ai été particulièrement frappée, en travaillant avec une association de victimes d’inceste (AREVI), du regard porté sur les personnes survivantes de l’inceste : elles sont regardées comme des condamnées, des personnes définitivement brisées par leur histoire.

Or, si on ne change jamais le passé, si cela reste une épreuve de sortir des effets de ce que l’on a vécu, le stress post-traumatique peut se traiter. Et plus vite on intervient, mieux c’est.

Le traitement des psychotraumatismes n’est pas une simple branche de la psychologie et de la psychothérapie. En fait, le psychotraumatisme est à l’origine même de la psychologie. Les premiers travaux de Charcot et de Freud ne s’occupaient pour ainsi dire que de cela et faisaient un lien entre ce qui était à l’époque appelé hystérie (même quand elle était masculine) et un choc psychologique. Puis, Freud a inventé le complexe d’Œdipe, préférant voir dans les problèmes de ses patients (surtout des patientes) une origine fantasmatique plutôt que d’admettre que les abus sexuels étaient fort courants.

Ce sont les guerres (les deux guerres mondiales, mais surtout celle du Vietnam) qui relancent l’intérêt pour le psychotraumatisme et ce que l’on appellera alors le syndrome de stress post-traumatique.

Aujourd’hui, on sait que les violences répétées, les abus, la maltraitance physique ou psychique dans l’enfance, conduisent à un syndrome de stress post-traumatique, tout comme des événements ponctuels (accident, agression, etc.).

De mon point de vue, c’est le versant le plus important du soin psychologique : tant qu’une personne est soumise aux effets du psycho-traumatisme, elle ne peut pas être libre. Elle est sous influence et malgré tout ses efforts ne peut évoluer de façon significative. C’est une perte de chance et une injustice.

La Somatic Experiencing©, fondée par Peter Levin (1942), psychologue et psychothérapeute américain, s’appuie sur le fonctionnement du système nerveux et sur un constat : dans la nature, les animaux sauvages sortent naturellement du choc et surmontent le trauma grâce à des réactions naturelles. Chez l’humain, cette réaction naturelle est régulièrement empêchée (il est victime de sa complexité et de son environnement). Le système nerveux reste en alerte, en hypervigilance, bien après que le danger soit passé. La personne vit de façon dissociée (une partie d’elle n’est pas là).
La Somatic Expériencing©, comme la psychosynthèse, est une approche humaniste qui postule que la personne a en elle, de façon tout à fait naturelle, les ressources pour s’en sortir et grandir. Cependant, ces processus de vie peuvent être bloqués. La thérapie permet d’accompagner le remise en route de la réponse naturelle de guérison.

Mes propositions thérapeutiques s’appuient très régulièrement sur la Somatic Expériencing© qui est très complémentaire à la psychosynthèse telle que je la pratique.

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